Maharaj : Quel que soit le concept que vous possédez sur vous-même, il ne peut pas être vrai.
« Je Suis » est le concept primordial, il faut le satisfaire en le laissant accomplir normalement son travail dans le monde. La seule chose importante est de bien comprendre qu’il s’agit d’un concept.
« Je Suis » est le concept primordial, il faut le satisfaire en le laissant accomplir normalement son travail dans le monde. La seule chose importante est de bien comprendre qu’il s’agit d’un concept.
Visiteur : ce concept s’efforce toujours de prendre le dessus. Même aux enfants nous disons : « tu dois travailler, être le premier à l’examen... ! » Est-ce un tort que d’affirmer sa personnalité en utilisant les autres ?
M : Ce qui est un tort c’est de vous considérer comme limité à ce corps, à cette forme.
La compréhension que j’essaie de vous communiquer s’adresse à cette compréhension « Je Suis » en chacun de vous, compréhension qui est une.
La compréhension que j’essaie de vous communiquer s’adresse à cette compréhension « Je Suis » en chacun de vous, compréhension qui est une.
Si vous essayez d’obtenir cette compréhension en tant qu’individu, vous ne l’obtiendrez jamais.
V : Si « Je Suis » est un concept, quand il disparaîtra comment me sera-t-il possible de m’en apercevoir ?
M : C’est pendant que le concept « Je Suis » est là qu’il faut comprendre qu’il s’agit d’un concept. Une fois qu’il aura fusionné avec l’état originel qui ou quoi demeure pour chercher à savoir ? L’entité illusoire a disparu !
V : J’ai bien la conviction que ce « Je Suis » n’est qu’un concept et qu’un jour il se dissipera, mais pourquoi devrais-je croire que ce concept est faux ?
M : Comment et quand cette pensée précise vous est-elle venue ? Cette pensée, ne s’est-elle pas manifestée principalement comme un mouvement à l’intérieur de ce concept ? Si la conscience n’avait pas été là, la pensée n’aurait pas été là !
La conscience est un état temporaire, apparu sur l’immuable totalité, état sans temps, sans espace, sans changement. Cet événement fortuit s’est produit, de même il partira. Cet agrégat psychosomatique naît, souffre ou s’amuse durant le temps qui lui a été imparti, mais comment puis-je être affecté quand je sais que je ne suis pas celui qui en fait l’expérience mais simplement ce qui en est témoin ?
C’est extrêmement simple. J’assiste aux rires ou aux pleurs du corps, de l’intellect et de la conscience. Dans la souffrance ils peuvent vouloir pleurer...d’accord, pleurez ! S’ils s’amusent.... Eh bien riez ! Je sais qu’il s’agit d’un état temporaire, s’ils le veulent, allons-y... !
Pendant que je vous parle, vous communiquant cette compréhension, j’éprouve une souffrance presque intolérable, si cela devient un petit peu plus intolérable le corps va peut-être gémir !
Il peut faire ce qu’il voudra, je n’en serai pas concerné. Tant que vous n’aurez pas reconnu ce qu’est cette conscience vous aurez peur de la mort. Mais lorsque vous aurez véritablement compris ce qu’elle est, alors la peur vous quittera et l’idée de mort également.
Il peut faire ce qu’il voudra, je n’en serai pas concerné. Tant que vous n’aurez pas reconnu ce qu’est cette conscience vous aurez peur de la mort. Mais lorsque vous aurez véritablement compris ce qu’elle est, alors la peur vous quittera et l’idée de mort également.
Cette conscience est liée au temps, mais le connaisseur de la conscience est éternel, c’est l’Absolu.
Extrait de A la Source de la Conscience, Editions Les Deux Océans, 1991