vendredi 14 juin 2019

Entretien du 18 juin 1981 (Conscience et Absolu)


Maharaj : Les gens viennent ici parce qu’ils en ressentent le besoin. La conscience dans votre corps prend plaisir à venir ici. Tant que la conscience ressent un besoin quelconque, vous n’avez pas d’autre choix que de le satisfaire. Quand la conscience n’est plus, c’est la fin de la servitude.
A part ce sens d’être présent, qui est dû à la conscience, quoi d’autre ?  Le bonheur véritable, sans sa contrepartie de souffrance ne peut être que lorsque la conscience n’est plus. Tant que la conscience est, bonheur et malheur vont de pair. La pure félicité ne peut être que quand la conscience n’est plus là. Tout ce qu’on peut percevoir, est totalement différent dece que je suis [Moi, Absolu] J’ai compris ma vraie nature et je suis elle ; ça n’a rien à voir avec quoi que ce soit dans le domaine du manifesté. 
Vous ne pouvez pas vous séparer de la conscience, à moins que, la conscience ne soit satisfaite de vous, et se débarrasse de vous. La conscience vous ouvre la porte pour aller au-delà de la conscience. 
Il y a deux aspects : l’un est la conscience conceptuelle, dynamique, pleine de concepts.
L’autre, est la conscience transcendante. Même le concept « Je suis » n’est pas à ce niveau. 
LeBrahmanconceptuel, qualitatif, celui qui est plein de concepts et de qualités, est le résultat du fonctionnement du corps. Cette conscience est morte dans mon cas ; elle n’est plus. Je l’ai transcendée. Tout ce qui peut rester, c’est cette autre conscience, la conscience sans concepts.
Le principe du conceptuel, le principe plein de qualités, je l’ai transcendé ; il était comme un océan immense. Maintenant il est presque asséché, il n’en reste plus que la lie. Ce qui est partout et qui règne est sans concepts ni qualité. Ce qui subsiste est en train de vous parler, maintenant. Qui parle de naissance ou de mort pour ce principe qui subsiste ? Vous, avec votre sagesse, vous êtes englués ici. Si vous étiez sans concepts, quelle raison auriez-vous de venir ici ? 
Vous vous penchez seulement sur les concepts qui viennent de votre intérieur. Les concepts que vous n’aimez pas ne vous viennent pas à l’esprit.  Si vous n’aimez pas les mathématiques, vous n’allez pas vous y intéresser ; ça reste étranger à votre conceptualisation. Vous allez vous occuper seulement des sujets ou des matières que vous aimez. Analysez vos pensées et dites-moi si ce n’est pas vrai.
Découvrez la nature de vos pensées, sont-elles spirituelles ?
Je demeure là où l’esprit (le mental) n’est pas.

Extrait de Conscience et Absolu, Editions Les Deux Océans 1997

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