Un grand merci à toutes les lectrices et lecteurs qui visitent régulièrement ou occasionnellement ce blog et à toutes celles et ceux qui depuis 1981 favorisent la diffusion des paroles de feu de Sri Nisargadatta Maharaj 🙏🙏🙏
Pour faire connaissance avec le témoignage de l'un des plus grands sages de notre temps
samedi 19 janvier 2019
dimanche 13 janvier 2019
Entretien du 1er janvier 1979 (extrait)
Maharaj : Tout est la vérité, l’Absolu. Ce Brahmanest créé à partir de votre sensation d’existence individuelle. Tout ce Brahmanest une illusion, née de l’ignorance, car votre sensation d’existence individuelle, du point de vue de l’Absolu, n’est qu’ignorance. Encore une fois, à partir de cette ignorance, cette sensation d’existence individuelle produit tout, l’entière manifestation. Sur l’Absolu, la sensation d’existence individuelle apparaît, et de là vient l’illusion qui habite la vérité.
Visiteur : Quelle est donc la façon de renverser ce processus ?
M. : Reculez, reculez. Le lion, où qu’il aille, regarde derrière lui. Ainsi, regardez en arrière, remontez à la source, à la graine.
Lorsque vous êtes engagé sur la voie spirituelle, la voie de la connaissance de soi, tous vos désirs et tous vos attachements tombent simplement, à condition que vous enquêtiez et que vous vous accrochiez à ce grâce à quoi vous tentez de comprendre le soi. Qu’arrive-t-il alors ? Votre sensation d’existence individuelle est l’état « être ». Vous êtes « être » et attaché à cet état. Vous aimez être. Comme je l’ai mentionné, cette recherche efface vos désirs. Et quel est donc le désir primordial ? Être. Lorsque vous séjournez dans cet être pour un moment, ce désir –là disparaît aussi. Ceci est très important. Une fois ce désir abrogé, vous êtes dans l’Absolu, cet état si essentiel.
V. : C’est exactement le sentiment qui nous a envahis aujourd’hui. Il y a une certaine tristesse dans cette réalisation, et pourtant une plus grande compréhension de l’Absolu.
M. : De la tristesse parce que cette sensation d’existence individuelle était triste (rires).
V. : Vous savez qu’il y a l’Être, et vous allez vers le non-Être. Il y a aussi toutes les choses de l’Être, et vous savez qu’elles ne sont vraiment rien. Mais c’était agréable ; cétait une grande illusion pendant ce temps.
M. : Séjournez dans votre état véritable. Il est toujours là, dans toute sa pureté et sa placidité. Seule cette conscience, le sentiment d’existence individuelle, se retire consciemment de l’Absolu. Ce « vous »… Vous êtes seulement présent ; il n’y a pas le moindre mouvement de votre part. Le spectacle tire à sa fin.
V. : Voudriez-vous répéter cela un petit peu plus clairement ?
M. : Oui. Lorsque vous êtes dans la conscience individuelle, vous comprenez la nature de cette conscience et vous reculez. Vous continuez à progresser et cette conscience s’éteint lentement ; en toute connaissance de cause, elle disparaît. Mais rien ne Vous affecte, parce que ce Vous est l’Absolu. Quand la flamme s’est éteinte et que la fumée s’est dissipée, le ciel demeure.
V.: Magnifiquement dit !
L’Ultime Guérison (extrait), Editions de Mortagne, 1997
mardi 1 janvier 2019
Entretien du 1er janvier 1981 (A la Source de la Conscience)
Visiteur : Le monde existe-t-il sans moi ?
Maharaj : Lorsque vous étiez dépourvu de conscience vous intéressiez-vous à ce monde ? Ce monde existera tant que la conscience sera présente.
Ne vous laissez pas entraîner par un excès de questions et de réponses. Méditez de manière à vous unir à la connaissance, alors toutes les réponses jailliront spontanément. Je vous ai donné la clef. Mon état est celui de l’absence de peur, de désir et d’ambition.
V : Je peux atteindre cet état par la méditation ?
M : Vous devez méditer, mais il n’y a rien à attendre – vous êtes cet état.
V : Lorsqu’on a une vie très active, il est trop facile de s’identifier au corps !
M : Ce n’est pas à cause de vos activités que vous vous identifiez au corps, c’est à cause de votre identification à votre corps que ces activités sont revendiquées comme vôtres.
V : Il est néanmoins plus facile de ne pas être identifié si on a peu de choses à faire.
M : C’est un concept. Il y a en vous la présomption qu’en d’autres circonstances un changement se produirait… il n’y aura aucun changement ! Vous me parler d’un point de vue d’identification au corps.
Vous vous efforcez d’obtenir quelque chose, un objet spirituel. Oubliez tout cela. Observez tout au plus ce qu’est l’objet de votre identification : ce corps. Découvrez la source de ce corps, quand vous l’aurez découverte, comprise, vous n’aurez plus aucun besoin de recherche spirituelle.
V : Je n’ai pas la possibilité parce que j’ai tout d’abord mon travail à accomplir.
M : Il n’y a aucun rapport entre les deux ! Vous pouvez découvrir votre source au cœur même d’une bataille. Comment ce corps est-il apparu, quelle est la source ?
Si quelqu’un vous demande d’abandonner telle ou telle partie de vos activités, n’écoutez pas, c’est faux. Abandonnez cette idée de rejet, de renoncement. Livrez-vous normalement à vos activités du mieux qu’il vous sera possible, mais tout cela ne pourra se prolonger que tant que la conscience sera là. Ne gardez à l’esprit que le souci de ne pas nuire aux autres. Les « faire » et « ne pas faire » ont simplement pour but de faciliter le déroulement des choses, de permettre au monde de tourner le mieux possible.
Ce que vous avez lu, ou que l’on vous a dit – aussi élevé que ce soit – ne vous mènera nulle part. Avant toutes choses, atteignez en vous-même la réponse à « Quel est l’élément qui me permet d’affirmer que j’existe ? »… C’est la conscience. L’univers tout entier est construit sur le concept « Je suis », et il est illusoire, imaginaire, il n’a aucune substance.
A la Source de la Conscience, Editions Les Deux Océans, 1991
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